Le retour de Delduar

Publié le par fossettes-et-sac-a-dos

Semaine incroyable. La gentillesse des gens. Les sourires. Le regard. L’accueil.

Difficile de résumer en quelques mots ces cinq jours dans un autre temps, un autre monde.

Le Bangladesh des villages, le Bangladesh hors Dacca. Dacca n’est que la capitale bruyante, agitée et polluée de ce pays aux mille couleurs.

Nous avons vécu à quatre  plus le traducteur-guide-moulin à paroles dans un branch office.  Chez un employé de la grameen. Le bureau est au rez-de-chaussée et la maison à l’étage.

Je suis encore émue par l’accueil de la femme du branch office, Lupa. Pour raconter un peu ce que j’ai appris d’elle… Lupa a 23 ans et une petite fille de un an et dix mois qui s’appelle Sneeha (je ne sais pas comment ca s’écrit en bengali). Elle s’est mariée à 20 ans d’un mariage d’amour apparemment avec le branch office qui vient de Jessore. Nous étions dans le village de Delduar, au nord de Dacca. Lupa, qui a perdu son père il y a dix ans nous a emmené voir sa maman. Nous avons donc été accueillies dans l’école où travaille sa maman ainsi que dans sa famille.

Ce qui est gênant c’est cet accueil généreux dans l’école et chez les amies de Lupa (la maman) alors que nous n’avons rien fait de spécial… Impression d’être le blanc colonisateur qui a la parole d’or à certains moments : effrayant … Comment le dire ? Comment l’exprimer en bengali ? Bien difficile. C’est mal perçu de refuser ce que l’on nous offre en plus !

Pour revenir à la famille de Lupa. Celle-ci a un grand frère que nous n’avons pas vu et une petite sœur Lisa, 20 ans qui n’est pas encore mariée. Normalement les filles se marient ici entre 18 et 20 ans.

Je ne sais vraiment pas par quel bout commencer pour raconter cette semaine riche en émotions…

Je devrais peut-être commencer par me laver les pieds à force d’avoir marche avec les pieds nus dans la maison ou les flip-flop dehors ou dans la gadoue !

Nous avons goûté et dégusté de très bonnes choses. C’est le début de la saison des pluies ainsi que la saison des fruits : lucky us ! Mangue, jackfruit, noix de coco, banane (un peu trop de bananes mêmes !), et d’autres pour lesquels il faut que je regarde sur mes notes pour avoir le nom ! Nous avons testé un délicieux milky desert avec du lait, du citron, du sucre et quelque chose dont je ne me souviens plus. Le dessert s’appelle paayesh. Nous avons goûté bien d’autres choses : un fruit qui ressemble à une olive et qui n’en a pas le goût : jaam en bengali (blackberry en anglais),  taal (palmfruit en anglais) ou encore des biscuits apéro : chana churr… Amazing !

Le dernier soir nous avons donc cuisiné des crêpes accompagnées de noix de coco fraîche et de chocolat, merci Olivia !! La lumière s’est éteinte au milieu de la cuisson puis il n’y avait plus de gaz… Sympa J

Je ne sais pas si je vais me remettre psychologiquement de ces rencontres, de cette semaine, de cette gentillesse, de ces sourires et de ces regards mais ce que je sais c’est que je vais de ce pas envoyer un mail à la maman qu’elle pourra recevoir sur son portable avec quelques photos !

Elle m’a demandé le dernier soir si je me souviendrais d’elle et m’a invité à revenir avec mon mari : choquant ici de préférer la liberté du célibat passé 21 ans !! Je n’oublierai donc pas l’anniversaire de sa fille le 12 août et le sien le 3 janvier !

Publié dans Bangladesh

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